écologie / pollution atmosphérique


air santé :

Les principaux polluants mesurés
Origine de la pollution
Effets de la pollution globale
Effets spécifiques des principaux polluants
Un peu de civisme...

Note de la rédaction des Femmes et la Vie sur Terre : le texte suivant est extrait du site planetecologie.
Nous en avons choisi les éléments nous paraissant les plus intéressants ; pour une information complète, cliquez sur l'adresse mentionnée.

La DRASS Ile de France vous informe sur les effets sur la Santé de la pollution atmosphérique
Service Santé-Environnement 58-62 rue de Mouzaïa
75935 Paris cedex 19


LES PRINCIPAUX POLLUANTS MESURES

Les principaux indicateurs actuellement surveillés sont le dioxyde de soufre, les particules en suspension, le dioxyde d'azote, l'ozone, l'oxyde de carbone, le plomb, ainsi que les composés organiques volatils.
Le niveau de pollution atmosphérique (à un moment donné) est un phénomène complexe qui dépend de l'importance des émissions des sources, des techniques de dépollution employées et de leur bon fonctionnement, des modalités de dispersion (vent, anticyclone), des transformations physiques ou chimiques des composés, des transferts à plus ou moins longue distance ou encore des sédimentations et lessivages par la pluie.

On distingue selon leur source :

une pollution primaire émise directement dans l'atmosphère, c'est :
- la pollution soufrée issue de combustion des fiouls et charbon
- la pollution par les oxydes d'azote issue de la combustion des moteurs et des industries ;
- la pollution par les hydrocarbures, poussières et métaux issus de multiples activités.

une pollution secondaire plus complexe : il s'agit de la pollution photochimique avec formation notamment d'ozone qui résulte de la réaction du dioxyde d'azote, du monoxyde de carbone et des composés organiques volatils issus des activités humaines (transports, industries), avec le rayonnement solaire intense.

Les odeurs émises par certains procédés industriels sont la plupart du temps sans effet sur la santé, mais provoquent des désagréments.

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ORIGINE DE LA POLLUTION
( Extrait de plaquette interministérielle d'information )

L'OZONE

ORIGINE : Il résulte de la transformation chimique de certains polluants (oxydes d'azote et composés organovolatils) dans l'atmosphère en présence de rayonnement ultra-violet solaire. C'est un des principaux polluants de la pollution dite "photo-oxydante". Les concentrations dans l'air ont augmenté depuis plusieurs années, notamment en zone urbaine et péri-urbaine.
POLLUTIONS GENEREES : Il contribue à l'effet de serre.

LES OXYDES D'AZOTE

ORIGINE : Ils proviennent surtout des combustions émanant des centrales énergétiques et des véhicules. Le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2) font l'objet d'une surveillance attentive dans les centres urbains où leur concentration dans l'air présente une tendance à la hausse compte tenu de l'augmentation forte du parc automobile. Le pot catalytique devrait cependant participer à une diminution des émissions.
POLLUTIONS GENEREES : Les oxydes d'azote interviennent dans le processus de formation d'ozone dans la basse atmosphère. Ils contribuent également au phénomène des pluies acides.

LE DIOXYDE DE SOUFRE

ORIGINE : Il provient de la combustion de combustibles fossiles contenant du soufre (fioul lourd, charbon, gasoil...). Les concentrations ambiantes ont diminué de plus de 50 % au cours des 15 dernières années, en liaison notamment avec le développement de l'énergie nucléaire, de l'utilisation de combustibles moins chargés en soufre, des systèmes de dépollution des cheminées d'évacuation des fumées ainsi que de la délocalisation industrielle dans les zones péri-urbaines.
POLLUTIONS GENEREES : En présence d'humidité, il forme des composés sulfuriques qui contribuent aux pluies acides et à la dégradation de la pierre des constructions. Le SO2 est un bon indicateur d'un mélange complexe de pollution dite "pollution acido-particulaire".

LES PARTICULES EN SUSPENSION

ORIGINE : Elles constituent un complexe de substances organiques ou minérales. Elles peuvent être d'origine naturelle (volcans...) ou anthropique (combustion par les véhicules, les industries ou le chauffage, incinération...). On distingue les particules "fines" provenant des effluents de combustion (diesels) ou de vapeurs industrielles condensées, et les "grosses" particules provenant des chaussées ou d'autres rejets industriels.
POLLUTIONS GENEREES : Les particules les plus fines peuvent transporter des composés toxiques dans les voies respiratoires inférieures (sulfates, métaux lourds, hydrocarbures...). Elles accentuent ainsi les effets des polluants acides, dioxyde de soufre et acide sulfurique notamment.

LE MONOXYDE DE CARBONE

ORIGINE : Il provient de la combustion incomplète des combustibles utilisés dans les véhicules. Des taux importants de CO peuvent être rencontrés quand le moteur tourne dans un espace clos (garage), quand il y a une concentration de véhicules qui roulent au ralenti dans les espaces couverts (tunnel, parking) ou lorsque le tuyau d'échappement et la tôle basse du véhicule sont percés, le CO envahissant alors l'intérieur du véhicule.

LES COMPOSES ORGANIQUES VOLATILS

ORIGINE : Les sources de composés volatils sont multiples. Il s'agit d'hydrocarbures (émis par évaporation des bacs de stockage pétroliers ou lors du remplissage des réservoirs automobiles), de composés organiques (provenant des procédés industriels des combustion), de solvants (peintures, encres, nettoyages), ou de composés organiques émis par l'agriculture et le milieu naturel.
POLLUTIONS GENEREES : Ils interviennent dans le processus de formation d'ozone dans la basse atmosphère.

LE PLOMB

ORIGINE : Les propriétés antidétonantes du plomb tétraétyl, découvertes en 1921, dans les laboratoires de Général Motors, ont conduit au rejet de quantités énormes de dérivés du plomb dans l'air. L'utilisation de l'essence sans plomb a permis en quelques années d'obtenir des concentrations de plomb dans l'air largement en deçà des normes. Le plomb peut être émis également par des procédés de fabrication industriels.

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EFFETS DE LA POLLUTION GLOBALE

Un problème complexe

La connaissance des effets est complexe du fait de :

* la diversité des polluants atmosphériques qui peuvent réagir entre eux. Il peut y avoir ainsi une interaction qui aggrave les effets individuels de chaque polluant :

  • par exemple, la baisse de la capacité respiratoire due à l'ozone est amplifiée par une exposition au dioxyde d'azote.
  • de même, le risque de toux dû à une exposition au dioxyde de soufre augmente avec les taux de poussières associés.

* des expositions multiples et variées des individus en fonction du temps passé à l'intérieur des locaux, à l'extérieur, du tabagisme actif ou passif et des expositions professionnelles,

* et des différences de sensibilités entre personnes exposées. L'âge des sujets et leur état de santé peuvent modifier le métabolisme et la toxicité des polluants et expliquer la variabilité des réponses individuelles.

Quels sont les effets sur la santé identifiés de nos jours?

Les travaux scientifiques les plus récents mettent en évidence une recrudescence de divers problèmes respiratoires tels que l'irritation des bronches ou l'asthme en réaction avec la pollution atmosphérique, qui légitiment les actions entreprises pour réduire les effets néfastes sur la santé. Il faut en effet conserver à l'esprit qu'une personne respire chaque jour 15000 litres d'air, et que la zone des échanges gazeux de l'appareil respiratoire constitue une interface de 70 m2 environ entre le milieu extérieur et l'organisme.

Le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France a en particulier mis en exergue le rôle irritatif des particules en suspension et des oxydants (dioxyde d'azote et ozone) :

  • les particules en suspension les plus fines peuvent avoir un effet direct mais aussi indirect en transportant les composés toxiques dans les voies respiratoires inférieures ;
  • de même les oxydants, même à faible concentration dans l'air, diminuent le seuil de sensibilité aux infections bactériennes et virales ;
  • à des taux plus faibles, chez les asthmatiques, les oxydants peuvent avoir un effet indirect en diminuant le seuil de réactivité aux allergènes auxquels ils sont sensibilisés.

Des interrogations subsistent sur le long terme

Certaines interrogations subsistent sur l'impact à long terme, en particulier sur certains sujets sensibles. Néanmoins, à l'image des connaissances concernant les infections virales et les pneumo-allergies, on peut redouter une augmentation de l'inflammation des bronches favorisant de ce fait les maladies respiratoires chroniques, surtout en cas d'expositions répétées au cours de l'année.

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EFFETS SPECIFIQUES DES PRINCIPAUX POLLUANTS

L'OZONE :

L'ozone est un gaz agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires et qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus fines.
Les effets de l'ozone sur la santé dépendent du niveau d'exposition, du volume d'air inhalé et de la durée d'exposition. En cas d'exposition unique, les manifestations sont réversibles en quelques jours, alors que des expositions répétées dans les 24 h en accentuent les effets.
Chez les personnes sensibles (enfants, asthmatiques, insuffisants respiratoires, allergiques...), les symptômes apparaissent plus nettement à partir de 180 microgrammes d'ozone par m3 d'air et peuvent se traduire par des picotements, des sensations d'irritations des yeux, du coryza, de la toux, une sensation de gêne respiratoire.
Les effets sont accrus par l'activité physique et, dès la concentration de 180 µg/m3, on observe que la fonction respiratoire diminue de 3 % pour chaque augmentation de 100 µg/m3. Ainsi, chez les sportifs, l'exposition peut engendrer une diminution de l'endurance et de la performance physique.
En l'état actuel des connaissances (issues des expérimentations contrôlées et de travaux épidémiologiques), il ne semble pas exister de seuil d'exposition à l'ozone en dessous duquel il n'y aurait pas d'effet sur la fonction ventilatoire, d'où l'intérêt d'une politique de prévention de fond sur le long terme.

LE DIOXYDE DE SOUFRE :

Le dioxyde de soufre est un gaz irritant et le mélange acido-particulaire peut, selon les concentrations des différents polluants, déclencher un spasme bronchique chez les asthmatiques, augmenter la fréquence et l'intensité des symptômes respiratoires aigus chez l'adulte (toux, gène respiratoire) ou encore altérer la fonction respiratoire chez l'enfant.

LES PARTICULES EN SUSPENSION :

Les particules les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures, alors que les plus fines peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires inférieures, contribuant à une irritation bronchique, en particulier chez les enfants dont les mécanismes de défense sont soit immatures soit particulièrement fragiles.
Certaines particules ont par ailleurs des propriétés nocives pour le foetus, et cancérogènes : c'est le cas de certains hydrocarbures aromatiques polycycliques.

LE DIOXYDE D'AZOTE :

Le dioxyde d'azote peut pénétrer dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il peut, dès 200 µg par m3 d'air, entraîner une altération de la fonction respiratoire et une irritation des bronches chez l'asthmatique et, chez les enfants, augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes.

LES COMPOSÉS ORGANIQUES VOLATILS :

Les effets peuvent être très divers selon les polluants : cela peut aller de la simple gêne olfactive, à une irritation (aldéhydes), à une diminution de la capacité respiratoire, jusqu'à des effets nocifs pour le foetus et des effets cancérogènes (benzène).

LE MONOXYDE DE CARBONE :

Le monoxyde de carbone a la propriété de se fixer à la place de l'oxygène sur l'hémoglobine du sang, conduisant ainsi à un manque d'oxygénation du système nerveux, du coeur, et des vaisseaux sanguins. A taux importants et à doses répétées, il peut provoquer la diminution de la vigilance ainsi que des maux de tête, vertiges, asthénie ou vomissements. En cas d'exposition très élevée et prolongée, il peut être mortel ou être à l'origine de séquelles neuropsychiques irréversibles.

LE PLOMB :

C'est un toxique du système nerveux, du sang et du rein qui, à forte dose, provoque chez les enfants des troubles du développement cérébral se manifestant par des perturbations psychologiques et des difficultés d'apprentissage scolaire. Cependant, les concentrations dans l'air étant maintenant en deçà des seuils de protection de la santé, elles ne constituent pas un risque pour la santé.

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UN PEU DE CIVISME...

"Est-ce que le fait de renoncer à ma voiture sert vraiment à quelque chose ?", "N'est-ce pas une goutte d'eau dans la mer ?" sont sûrement des questions que vous vous posez.
Il est évident que quelques initiatives individuelles ne suffiront pas à résoudre le problème. C'est pourquoi seule une prise de conscience collective fera avancer les choses.
En région parisienne, ce sont les gaz d'échappement émis par les véhicules à moteur thermique (automobiles, poids lourds, motos...) qui dans certaines conditions météorologiques (ensoleillement) produisent de l'ozone en excès. Eviter de prendre son véhicule personnel à moteur, c'est réduire les polluants émis.
De même, couper le moteur lors des arrêts prolongés, en vérifier les réglages, et entretenir son véhicule participeront à cet effort collectif.
On note que les trajets des véhicules en ville sont courts : la moitié sont inférieurs à 3 Km. Renoncer à utiliser son véhicule, c'est faire preuve de civisme et de responsabilité envers ses concitoyens tout en économisant souvent son argent, sa santé et même son temps...

Comment concilier l'obligation de me déplacer jusqu'à mon lieu de travail, et mon souci de préserver la qualité de l'air ?

On observe que beaucoup de véhicules ne transportent qu'un seul passager (le conducteur). Utiliser toutes les places disponibles d'une automobile (covoiturage) diminue le nombre de véhicules et les embouteillages, donc la pollution, mais également les frais (partage des frais de carburant, de garage...). Parlez-en à vos voisins et vos collègues de travail.

Et puis, bien sûr, il y a les transports en commun !

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